Les résultats sont factuels et la liste "Ifs pour tous" a obtenu 580 voix de plus que la liste "Ifs citoyenne et écologiste". Elle est, de ce fait, devenue la majorité qui conduira la politique municipale pendant six ans.
En revanche, ce n'est pas gagné pour l'analyse objective au regard du conseil municipal d'hier enregistré sur You Tube :
https://youtu.be/0nEAWozgMeY(le temps d'expression est court, quand on retire les scènes fixes sur l'urne et la danse des écharpes).
L'analyse des résultats de la liste qui a obtenu la majorité des voix des votants se limite à "on a gagné avec un score sans appel". Une fois dégrisé de l'euphorie de la victoire électorale, j'espère que l'on aura autre chose comme niveau de réflexion.
Attaché à la démocratie, je reconnais tout à fait le vote d'adhésion des 1759 électeurs ifois et le choix qu'ils ont fait pour un programme, une équipe et un maire. Je souhaite d'ailleurs bon courage et bonne chance à cette équipe pour mettre en oeuvre leur programme et gérer la ville.
Attaché à la démocratie, je suis en revanche très critique envers le fait de nier systématiquement l'action des prédécesseurs, ce dont le maire est malheureusement coutumier. Le tract du dernier jour en est un triste exemple, mais on le voit à nouveau dans les propos de ce conseil sur le mandat où on aurait "plus reculé qu'avancé". Je pense que ce type de propos sert la cause des populistes et dessert la démocratie. Elle laisse croire que l'action des élus ne sert à rien. On peut débattre sur les options choisies et sur les idées portées. Il me semble essentiel de reconnaître que les équipes municipales successives ont agi, même si elles ont porté des projets différents, Portées par des valeurs, elles ont donné de leur temps et de leur énergie, pour des projets à l'attention des ifois. Il serait bon qu'un jour, on reprenne les actions phares de chaque équipe municipale depuis 50 ans pour mettre en avant le travail accompli. Le mépris, pour reprendre les mots de Mohamed Maache, c'est plutôt de penser et de répéter que l'action politique municipale s'est limitée aux six dernières années. Ensuite, on peut être critique sur des choix politiques, mais c'est alors du débat et non du mépris.