Oui, André, Anne-Marie, je suis sur la même ligne que vous.
Pour compléter, je dirais qu'il nous faut aussi définir la violence. J'estime pour ma part, c'est en filigrane dans vos messages, que la première violence est de nature économique. Contraindre les gens à la misère, à la famine, à la maladie, la voilà la violence originelle. Et nous voyons tous la différence d'échelle et de gravité : des millions de gens (des milliards, à l'échelle de la planète ?) la subissent ; beaucoup risquent la misère à vie, le handicap, la mort. Pas 15 jours d'ITT. A comparer avec les quelques bourre-pifs reçus par des gendarmes - dont c'est un peu le métier - même si, en l'espèce, je ne cautionne ni n'excuse les auteurs de ces actes.
Deuxième aspect, l'inconséquence des politiques : comment ont-ils pu, génération après génération, espérer que ces différences de revenus, donc de dignité, seraient acceptées dans les siècles des siècles ? "Gouverner, c'est prévoir". Ben là, ils ont tout faux... Autrement dit, non seulement la mise en place d'un système qui porte la violence en lui est un crime, mais penser que tout cela va passer sans remous, c'en est un autre. Et qui dit remous, dit débordements. Ca aussi, les politicards doivent le savoir. Ils le doivent, En ce sens, les violences annexes au mouvement des gilets jaunes sont entièrement imputables au système, à ceux qui le cautionnent, qui en profitent, et ne font rien pour le réformer.
Mes politologues préférés, Alain Souchon et Laurent Voulzy, avaient prévenu, eux, voici 4 ans, avec leur chanson "Oiseau malin" :
https://www.youtube.com/watch?v=vnVp5fpeIdw"L'art, la culture et la philosophie, seuls remèdes contre la bêtise !"